Exposition Amours III

Du 26 février au 13 mars 2022

▶︎  Vernissage vendredi 25 février de 18h à 22h

Cornelia Eichhorn

Ana Apostolska / Frédérique Athenaïs Dalmore / Tamina Beausoleil / Nathalie Bibougou / Marie-Jeanne Caprasse / Marcos Carrasquer / Jacques Cauda / Jérémy Chabaud / Anne Cindric / Maria Clark / Cornelia Eichhorn / Céline Excoffon / Frédéric Fontenoy / Dominique Forest / Justine Gasquet / Fanny Gosse / Emmanuelle Hiron / Maria Ibañez Lago / Katia Kameneva / Cendres Lavy / Frédéric Léglise / Frédéric Liver / Sandra Martagex / Marie Maurel de Maillé / Marine Médal / Camille Mercandelli-Park & Woojung Park / Julie Milou / Camille Moravia / Caramello Nancy Cyneye / Julie Navarro / Rosalie Oakman / Muriel Patarroni / Julie Perin / Joël Person / Marine Pierrot Detry / Pascal Pistacio / Vincent Puren / Diana Quinby / Elisabeth Saint-Jalmes / Delphine Sandoz / Lia Schilder / Alice Sfintesco / Anne-Claire Thevenot / Anne-Sophie Viallon / Dominique Weill / G.Wen /

Dans l’exposition intitulée « Hypergénèse, » David Munoz et Raphaël Fabre orchestrent une dialectique visuelle complexe où les territoires de l’excès prolifératif se mêlent à des questionnements écologiques et technologiques. David Munoz, puisant dans la rhétorique des hyperobjets, crée des paysages algorithmiques qui fonctionnent comme des incarnations numériques de l’hypergénèse — des abstractions profondément enracinées dans des œuvres installatives à base d’images génératives, de linogravure et de vidéo. Parallèlement, Raphaël Fabre nous immerge dans des univers numériques saturés, cartographies de nos ambiguïtés éthiques et environnementales. Les deux artistes, engendrent une mosaïque intellectuelle où le tangible et le simulé entrent en collision et dialogue. « Hypergénèse » s’impose alors comme une intervention esthétique cruciale, incitant le spectateur à naviguer entre des sphères conceptuelles souvent considérées comme antithétiques.

Cornelia Eichhorn

L’amour est essentiel dans la vie comme dans l’art. Dans ce qui fait tourner le monde, on trouve aussi l’argent et la politique, mais à l’heure de la toute dernière heure, celle où l’on se remémore les grands moments de la vie, il paraît peu probable que défilent en accéléré dans nos souvenirs nos soldes bancaires ou nos choix électoraux. Amours III réunit pour la troisième fois des artistes qui exposent une seule œuvre d’un format limité, à l’instar d’un haïku, un atome nucléaire. Ce genre de salon thématique où l’on expose un format réduit parmi d’autres va à l’encontre de l’ère actuelle valorisant les installations monographiques gigantesques où plus c’est gros, plus ça coûte cher et plus c’est bon. Erreur monumentale, ce qui est précieux est rare et n’a pas la nécessité de s’étendre sur des dizaines de mètres carrés. Un chef-d’œuvre peut avoir la taille d’une grenade. Amours III est remplie de grenades amoureuses, à vous de voir comme vous les préférez : paisibles et allusives, joueuses et humoristiques, explosives et révolutionnaires ou tout à la fois.

Laurent Quénéhen