Exposition DU CODE A L’ŒUVRE
– When Code Becomes Form

Du 15 au 31 mars 2019

▶︎ Vernissage vendredi 15 mars de 18h à 22h

▶︎ Performance audiovisuelle le 15 mars à 21h30 de Tatsuru Arai

Commissariat Dominique Moulon

© fleuryfontaine

Fleuryfontaine / Ianis Lallemand / Anne-Sarah Le Meur / Soliman Lopez / Claire Malrieux /

En mars 1969, le curateur Harald Szeemann inaugurait son exposition intitulée When Attitudes Become Form à la Kunsthalle de Berne. Les gestes ou concepts primant sur les œuvres elles-mêmes, les artistes présentés y assumaient alors l’inachèvement. Au fil du temps, l’événement est devenu l’un des principaux marqueurs historiques de l’art contemporain.
Mais cinquante années plus tard, qu’est-ce qui serait de nature à faire forme dans notre société que des artistes n’ont de cesse de documenter ou d’interroger si ce n’est le digital, ou plus précisément, le code dont il est la source ?
Car il est à la fois outil et matériau, sachant qu’il n’est point de médium artistique à ne pas avoir été contaminé par des algorithmes semblables à ceux qui constamment interviennent dans nos vies, sans même que l’on s’en aperçoive.
Parmi les artistes qui en usent, certains codent alors que d’autres s’entourent d’experts en langages ayant révolutionné toutes les pratiques et tous les usages. Nombre de leurs œuvres s’inscrivent en des processus ignorant l’idée même de finitude. Ce qui donne à de telles créations génératives un caractère d’inachèvement résolument assumé à l’instant.
Il est même des artistes qui donnent à voir les fragments de codes qui, d’ordinaire, nous sont cachés. Mais toutes et tous ont en en commun de pratiquer une forme de lâcher-prise lorsque leur machine s’exécute.
Et c’est ainsi qu’ils deviennent les premiers spectateurs d’œuvres collaboratives par définition. La valeur – au sens mathématique du terme – ayant remplacé celle de la teinte en peinture leur autorise tout autant d’infinies variations.

Dominique Moulon est enseignant, critique d’art et curateur indépendant. Titulaire d’un doctorat en Arts et Sciences de l’Art, il est membre du laboratoire Art & Flux de l’Unité Mixe de Recherche ACTE (CNRS / Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA) et de l’International Association of Curators of Contemporary Art (IKT).

Performance audiovisuelle le 15 mars à 21h30 de Tatsuru Arai
à l’Espace en cours 56 Rue de la Réunion, 75020 Paris

http://www.tatsuruarai.com/

Avec le soutien du PCA :

© fleuryfontaine

Fleuryfontaine

https://fleuryfontaine.fr/

Index

Programme, durée infinie, 2017

Le couloir, en apparence, n’est qu’un lieu de passage dont les architectes s’affranchiraient si l’on pouvait se téléporter. Ce n’est pas un lieu, par définition, puisqu’il dessert des pièces. Et c’est précisément dans cette fonction organisatrice qu’il devient indissociable des pouvoirs qu’exercent les dirigeants de ministères ou d’administrations, d’universités ou de prisons. Ces espaces sans identités propres que sont les couloirs sont donc interchangeables, comme nous le montre la création de fleuryfontaine. Et c’est peut-être en cela que ces endroits nous fascinent, comme ils n’ont cessé de fasciner des générations de cinéastes plutôt que de photographes. Car les couloirs sont des non-lieux dont l’usage s’inscrit dans la durée. Et c’est là le véritable sujet de l’œuvre Indexpuisque celle-ci est infinie. Quand les peintures ou couleurs changent, mais que les portes ou appliques en trois dimensions sont similaires, la machine, simplement, en décide les implantations. C’est ainsi que ces artistes sont à l’origine d’un cadre algorithmique autant que filmique alors que l’œuvre continue de se “calculer” en leur absence.

Le duo d’artistes parisiens fleuryfontaine, formé par Galdric Fleury et Antoine Fontaine, interroge les interactions entre l’homme et son environnement en faisant des technologies de l’information et de la communication son terrain d’expérimentation. La restitution de son travail prend aussi bien la forme d’installations, de performances que d’images générées numériquement.

Index

Programme, durée infinie, 2017

Ianis Lallemand

https://www.ianislallemand.com/

Entwined

Gravures laser sur carte à gratter noire 32 x 32 cm chacune

Entwined est une série de compositions géométriques générées à partir d’un même programme. Un réseau de formes entremêlées se déploie sur une grille irrégulière, comme autant de fils tressés sur une trame. Programmé à partir de techniques simples, l’algorithme produisant ces dessins révèle toutefois une grande complexité dans son fonctionnement. Les formes produites échappent au vocabulaire rigide parfois associé à l’usage du numérique pour renouer avec un vocabulaire décoratif aux résonances naturalistes ou artisanales.

Ianis Lallemand est un designer et artiste dont le travail se concentre sur les croisements entre code, matière et procédés numériques de fabrication. Actuellement professeur de design à l’École nationale d’art et de design TALM-Le Mans, il est également membre du groupe d’architectes et de designers Co-de-iT, ainsi que chercheur associé au sein du laboratoire de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs. Ses recherches, qui mêlent programmation et explorations matérielles, l’ont notamment conduit à soutenir en 2017, à la Gaîté lyrique, une thèse par le projet (SACRe-PSL) autour de questions liés à la matérialité dans les modes de production numériques.

Entwined

Gravures laser sur carte à gratter noire 32 x 32 cm chacune

Anne-Sarah Le Meur

http://aslemeur.free.fr/

Rosespose_075

76 x 88 cm, 2018, courtesy Galerie Charlot

Anne-Sarah Le Meur, Rosespose_075, 76 x 88 cm, 2018, courtesy Galerie Charlot.

Anne-Sarah Le Meur, Vermille_3, triptyque vidéo, 50 minutes, 2018, courtesy Galerie Charlot.

Sous-jacent et invisible, le code fait continuellement évoluer l’image dans le temps, selon diverses combinatoires et potentiels de variation, variations mises en valeur dans les installations multi-écrans. L’artiste peut être elle-même surprise par des compositions inédites. Parfois elle en extrait des instants, autant d’étapes suspendues (par exemple Rosespose_075). . Devant ces espaces flous et à la profondeur paradoxale, certains peuvent voir l’influence d’un Rothko, et de sa recherche vers le sublime.

Depuis les années 90, Anne-Sarah Le Meur s’intéresse au potentiel plastique engendré par le langage de programmation. Jouant des nombres, fonctions et boucles, – et sans oublier un certain héritage pictural -, elle produit des espaces 3D, étrangement plats, où les sensations colorées explorent et troublent la perception spatiale. Elle enseigne la pratique de l’image en mouvement à l’Université Paris 1, École des Arts de la Sorbonne, et est membre de l’Institut Acte.

Rosespose_075

76 x 88 cm, 2018, courtesy Galerie Charlot

Soliman Lopez

Column 1-0

Video installation. Printed canvas and video projection, 2016-2017

Column 1-0 nous livre à la fois le code source et la représentation d’une colonne dorique. En partie supérieure, un chapiteau symbolise la tradition en architecture. Alors que le support de la représentation, une toile comme c’est l’usage en peinture, est percé par le code permettant à la machine de calculer l’image. C’est comme si y il avait un bugg en ce monde qui est le nôtre. Un accident qui trahirait le simulacre que nous vivrions au quotidien. Nos désirs, dans les moindres détails, ne seraient-ils pas anticipés comme c’est le cas pour Jim Carrey dans “The Truman Show” (1998) de Peter Weir ? Mais la production du film aurait fait place aux entreprises du digital qui, de nous, savent tout.

Solimán López (Burgos, 1981 – Espagne), diplômé en histoire de l’art et titulaire d’une maîtrise en art et communication, est artiste multimédia, chercheur, directeur du département R & D de l’ESAT (École d’Art et de Technologie de Valence) et fondateur du Harddiskmuseum.
Il développe son travail et ses recherches avec l’application et l’analyse de la technologie d’un point de vue technique et conceptuel à travers des œuvres numériques, interactives, de performance et multimédia en général, étudiant les changements sociaux dérivés du paradigme de la révolution technologique et le nouveau langage que le discours numérique propose, étant son travail en rapport aux archives numériques, l’une de ses grandes références.
Son travail a été montré en Venezuela (I Biennale de l’art émergent), Cuba (Festival de Camagüey), Nicaragua (CCE), Mexique (CCE), El Salvador (CCE), Argentine (MACBA – Buenos Aires, MAC – Bahia Blanca, Palais Ferreyra – Córdoba, Timoteo Navarro – Tucumán), Suède (SuisseArtSpace), Pasadena et Chicaco (Festival MIA), Portugal (Exposition Au pie de la Montagne), Londres (Royaume-Uni), Paris (France) ou Grèce (Créer un Accident) et des musées tels que le CAC de Málaga, IVAM de Valence (Tecnometrías y exposición Sustratos), Matadero Madrid, Centre El Carmen de Culture Contemporaine (Valencia), Centro Cibeles (Madrid), I-CAS (Séville), Arts Santa Monica ( Barcelone), Etopia: Centre d’Art et de Technologie (Saragosse), La Lonja et Cigarreras à Alicante, le CAB de Burgos ou des foires comme ARCO, JustMad ou ArtMadrid en Espagne.
Il a été sélectionné dans plusieurs concours, prix et bourses tels que Technarte Bilbao, ADA (Archive d’Art Numérique), Stigmart, Encontro de Novos Artistas, Art Clinic Barcelone, Laguna Award (Valladolid), Tedx (Valladolid), U_Lad (ICAS, Séville) , Madatac Madrid, Rei en Jaume (Majorque), Futura (Huesca), Festival BAC (Barcelone), EspacioEnter (TEA Tenerife), Festival Intramurs (Valencia), Festival ArsFutura, Projecteur, Festival UPHO (Málaga) ou JustTech (JustMad7, Madrid ) entre autres.
Il a récemment été invité à diverses expositions internationales telles que Variation Media Art Fair (Paris), Open Codes, ZKM (Karlsruhe, Allemagne), FAD Digital Art Biennal à Rio de Janeiro et Belo Horizonte (Brésil) ou pour le Chronus Art Center à Shanghai.
Récemment, a montre l’exposition Skinning pour le CEART de Fuenlabrada, Madrid, il y a gagne le Mobile World Capital Exhibition Award à Barcelone ou il a participé dans l´ exposition international “Faces » dans Es Baluard, Palma de Mallorca, Spain.

Column 1-0

Video installation. Printed canvas and video projection, 2016-2017

Claire Malrieux

http://claire-malrieux.com/

Économie Vibratoire 148 721 091/ Harmonie futur 71 427 321 893/ richesse

Série de deux dessins génératifs, tirage numérique sur dibond, 120 X 100 cm

Economie Vibratoire est une Série de dessins qui s’inspire des théories mathématiques du scientifiques russe Grégori Grabovoï selon lequel tous les objets de l’univers rétroagissent instantanément les uns envers les autres quelle que soit la distance qui les sépare. L’œuvre principale de Grigori Grabovoï, né en 1963, porte le titre La pratique du contrôle. La voie du salut. Dans le livre, ce diplômé en mécanique et mathématique appliquée, éduqué, selon ses propres mots, en médecine et Medical business, développe sa méthode d’influence et de réparation sur les machines et les êtres humains, sur la matière animée et inanimée.
Cette méthode, dont il a déposé la marque pour l’Europe, fonctionne par des combinaisons chiffrées qui, selon lui, sont en parfaite adéquation avec l’effet cherché. En se concentrant sur une suite de chiffres ou sur de simples formes géométriques, le sujet appliquant la méthode Grigori Grabovoï® arriverait à trouver davantage d’harmonie dans la vie et une connaissance des secrets du monde.
Les 5 dessins qui composent la série Economie Vibratoire sont générés et composés par un algorithme qui anime les lignes et graphiques du Trading à Haute Fréquence (mis en ligne par la société Nanex qui dévoilent les dysfonctionnements des pratiques ultra rapides des algorithmes boursiers) selon certaines combinaisons chiffrées de Grabovoï.

Les combinaisons chiffrées concernent à la fois l’économie et l’abondance de bien, l’harmonie des temps passé, des temps présents et des temps futurs que la diffusion de la connaissance pour tous.

combinaison chiffrée              effet vibratoire

9 721 854 218               / diffusion de la connaissance
71 042               / Succès Harmonie Présent
7 819 019 425          / Harmonie Passé
148 721 091                   / Harmonie futur
71 427 321 893        / richesse abondance

Claire Malrieux a développé une pratique de l’art placé aux frontières de la sculpture, de l’installation et du dessin. Elle utilise sa pratique pour expérimenter les conditions de circulation du récit au travers de formes qui mêlent nouvelles technologies, Histoire et fiction. Depuis 2013, elle mène la recherche Hyperdrawing sur les relations entre dessin et pratiques numériques et explore les possibilités d’une nouvelle syntaxe du dessin mis sous condition par les formes d’algorithmes et les données. Claire Malrieux vit et travaille à Paris. Son travail est régulièrement montré en France et à l’étranger. En 2018, elle est lauréate «Talents Contemporains» de la Fondation François Schneider avec l’œuvre Waterscape.

Économie Vibratoire 148 721 091/ Harmonie futur 71 427 321 893

Série de deux dessins génératifs, tirage numérique sur dibond, 120 X 100 cm

Tatsuru Arai

Performance audiovisuelle QUANTUM-TON le 15 mars à 21h30
à l’Espace en Cours, 56, rue de la Réunion, Paris 20
http://www.encours.net/

http://www.tatsuruarai.com/

QUANTUM-TON
https://vimeo.com/304615426

Sound Visual performance QUANTUM-TON is a 3rd chapter of his Hyper Serial Music project/series.
The project expands on the history of serialism –an important 20th century method of music composition used by Arnold
Schönberg, Karhleinz Stockhausen and Pierre Boulez, among others – by incorporating new technologies and new perspectives, including artificial intelligence. In the history of music technology, Hyper-Serial-Music will add innovation to the principle of Serialism three-point: « structural », « complex » and « noisy ».These sounds are on the boundaries of the limits of human auditory perception, cognition.Evolution from past works.
In this work Tatsuru developed and evolved into more complex and higher quality result, unfolding the relation between Sound and Quantum energy as like fictionally Science. And the relation itself constructs the Dramturgy.By means of algorithmic simulation, principles designing the audiovisual substance are correlated directly on showing the physical side of Universe through human perception.

Tatsuru Arai est un compositeur japonais dont le travail consiste à incorporer les compositions classiques aux nouvelles technologies. Il tente de traduire la nature physique de l’univers dans la forme des expériences perceptibles, que nous pourrions décrire comme une esthétique des structures géométriques. Il vit et travaille à Berlin.