Exposition FEATURES OF THE LIVING
Du 13 au 29 juin 2025
▶︎ Vernissage le jeudi 12 juin 2025, de 18h à 22h
▶︎ Concert d’Edouard-marc le samedi 21 juin à 20h

Zsófia Antalka / Joerg Hurschler / Edouard-marc / Cecil Serres / Romain Vicari
Commissariat Tímea Urbantsok
Événement associé :
Concert d’Edouard-marc
Musique électronique, influencée par le rock progressif, l’expérimental et les sonorités psychédéliques.
Le samedi 21 juin à 20h
Lieu : Passage Josseaume 75020, à côté de la galerie
Quand parle-t-on d’un être vivant ?
Quels sont les critères essentiels de la vie ?
Où s’arrête la possibilité de définir ?
Plutôt qu’un propos curatorial classique, Features of the Living, dans l’esprit du postmodernisme, a choisi de se réapproprier les propos curatoriaux contemporains aux discours connexes qu’elle considère comme ses antécédents, en les remixant pour s’exprimer elle-même. Voyons comment ces extraits, sélectionnés et raccourcis, répondent aux trois questions de l’exposition :
« Les artistes remettent en question la compréhension habituelle du « nous », en suggérant que ce « nous » inclut non seulement les humains, mais aussi les animaux et les objets inanimés, tous sur un pied d’égalité. L’ontologie est l’étude de l’être, et l’Ontologie Orientée Objet (OOO – Object-Oriented Ontology) est une philosophie qui tente de comprendre notre existence au-delà d’une perspective humaine. Le monde de l’OOO est un lieu où les séparations nettes n’existent plus. » (1) « Et c’est à travers ces récits que la destruction et l’aliénation de l’existence contemporaine peuvent déclencher des processus créatifs et une nouvelle éthique de la relationalité, qui peut ne plus être véritablement humaine. » (2)
« Les éléments de l’exposition sont des objets ordinaires, vidés de leur sens premier ou poussés à l’extrême dans leur fonctionnement. Ensemble, ils suggèrent une narration implicite. » (3) « Que ce soit de manière organique ou fantastique, les œuvres explorent la notion d’altérité en questionnant l’hybridité qui réside en chacun de nous, ainsi que notre rapport au Vivant, pour enfin rencontrer les différents visages de cet Autre qui se cache au fond de nous. » (4)
Ce n’est qu’un aperçu du discours d’ouverture de la commissaire – un remix cohérent des propos, à découvrir dans son intégralité le 12 juin. Nous ne révélerons pas ici non plus les réponses que donnent les œuvres exposées aux questions principales de l’exposition. Mais si vous êtes curieux, venez et décryptez par vous-mêmes !
- OOO Object Oriented Ontology, Kunsthalle Basel, 2017-18
- Human is, Schinkel Pavillon, Berlin, 2023
- Lőrinc Borsos : nonentity, ICA-D, Dunaújváros, Hungary, 2016
- Mille et une vies, Espace Monte-Cristo – Fondation Villa Datris, Paris, 2025

ZSOFIA ANTALKA

Née en 1994 à Debrecen, en Hongrie, elle vit et travaille à Budapest.
Elle est diplomée de l’Université hongroise des beaux-arts.
L’œuvre de Zsófia Antalka explore l’existence féminine à travers les niveaux conceptuel, social, interpersonnel et introspectif de l’expérience.
Elle affirme que « dans la communauté, les efforts d’émancipation des femmes – comme tant d’autres processus, tels que la notion de contraception et sa présence physique – sont détournés par le capitalisme, qui tente de les mettre au service de la productivité et du capital. La capacité reproductive, phénomène holistique de création, est transformée en une activité orientée vers la production. C’est à ces questions que l’installation de Zsófia Antalka en rideaux de perles, représentant le cycle menstruel, les transformations cellulaires et leur vécu spirituel, cherche à répondre. Le matériau utilisé, la perle – l’une des techniques artisanales les plus anciennes de la mémoire collective – symbolise ainsi la permanence de la biologie féminine face au caractère transitoire des systèmes économiques.»
Crédit : Zsófia Antalka, Parodontium, acb Galéria Budapest, 2024

JOERG HURSCHLER

Né en 1985 à Lucerne, en Suisse, il vit depuis 2021 entre Paris, Zürich et le cyberspace.
Il travaille dans l’atelier Le Houloc à Aubervilliers.
Il est diplômé en arts de film de la Haute école d’art et de design de Lucerne et de l‘Université Hongik de Séoul, en Corée du Sud.
La pratique de Joerg Hurschler se situe à l‘intersection du film, de la vidéo, des CGI, des jeux vidéo et de l‘animation. Il explore l‘interdépendance entre la réalité matérielle et la sphère virtuelle. Il pense
que « les technologies informatiques modernes ne sont depuis longtemps plus de simples outils destinés à accroître la productivité ou à favoriser l’épanouissement personnel. Elles influencent de plus en plus notre façon de penser, nos valeurs et nos convictions. Les algorithmes des moteurs de recherche, des réseaux sociaux et des chatbots d’intelligence artificielle modifient notre perception de l’information — tandis que les plateformes en ligne filtrent, manipulent et recontextualisent les contenus. »
Crédit : Joerg Hurschler, Maser, 2022

EDOUARD-MARC

Il est né en 2000 en Occitanie, en France, de parents polonais,
il vit et travaille à Toulouse.
Il participe à l’exposition avec une pièce sonore dans l’espace, ainsi qu’avec son concert le 21 juin ; pour les deux, il conçoit une composition originale.
Edouard-marc porte avec lui ses influences rock progressif, electronica, noise et psychédélique. La musique qui en découle est délicate, parfois même discrète, mais aucunement futile. Elle conte et raconte, expose et propose, des paysages sonores et des motifs envahies d’histoires. Edouard-marc est la suite du projet edek. Il porte en lui une projection nouvelle, non plus vers un personnage dont l’on est l’acteur, mais vers le profond soi qu’une identité nous élève à devenir, sollicitant ses histoires, ses secrets et ses illusions. Depuis 2019, les compositions d’Edouard-marc BARTKOWIAK n’ont cessé
de s’ouvrir sur le monde. Entre boîte à rythme, synthétiseurs, field recording et textes lyriques, sa musique est douce, rythmée et profonde. Toujours préoccupé à l’idée de délivrer un message de plus en plus sincère. Formé en autodidacte, Edouard-Marc apprend le piano, la batterie et la composition en MAO qu’il mettra en oeuvre tout au long de son projet. Également photographe, il trouve en ces deux disciplines, le moyen de comprendre le monde qui l’entoure, avec un oeil observateur, et une volonté de conteur.
Crédit : Edouard-marc, Au festival Festibozz, 2023

CECIL SERRES

Né·e en 1991 dans les Yvelines,
iel vit et travaille entre Marseille et Paris. A Marseille, iel est résident·e à l’atelier Vé et enseignant·e à l’École des Beaux-arts.
Cecil Serres développe une pratique performative et sculpturale centrée sur la plasticité des corps, des affects et des récits. Iel explore avec humour les zones frontières de l’identité, du genre, et des relations entre espèces, considérant la rencontre comme une matière dynamique où mutent des figures hybrides et naissent des gestes tactiles. Le désir y apparaît comme une force motrice, et la rencontre comme un espace de transformation et de renouveau. La pratique de Cecil Serres, polymorphe et relationnelle, compose des récits incarnés où l’objet, comme le corps, devient le lieu d’un devenir perpétuel, disponible au contact de l’autre.
Crédit : Cecil Serres, Pas de Soucis / Vraiment dommage, 2023

ROMAIN VICARI

Romain Vicari est né en 1990 à Paris et grandit à Sao Paulo, en Brésil jusqu’à 2009.
Il est diplômé de Beaux-arts de Paris. Aujourd’hui, il vit et travaille à Aubervilliers.
Romain Vicari est commissaire du projet d’exposition Thundercage.
« Ses travaux artistiques sont nourris par son observation quasi-quotidienne des espaces publics, tout particulièrement sur les chantiers et les sites abandonnés ; des lieux que l’artiste considère comme des laboratoires éphémères. »
(Texte pour l’exposition The Smell of the Moon, Galerie Bugada & Cargnel, 2017)
« Il n’est dès lors plus très étonnant de retrouver des matériaux comme le plâtre, la résine ou le sable entrer dans la composition des environnements érigés par Romain Vicari. Dans leur capacité à capturer les formes, les gestes et les couleurs, ils sont les agents d’un projet de rétention sélective, devenant à leur tour des conglomérats à réemployer, à rediriger, comme les termes d’une syntaxe en permanente reconstruction. »
(Texte de Franck Balland, exposition à la Galerie Escougnou-Cetraro, 2016)
Crédit : Romain Vicari, La tempête qui arrive est de la couleur de tes yeux, Art-Cade Galerie Marseille, 2024
