Du 12 au 28 septembre 2025

▶︎ Vernissage le vendredi 12 septembre 2025, de 18h à 22h

Tous deux basés à Montréal, Dong et Sorenson proposent le titre « Accumulations » pour diffuser à Plateforme, une série d’œuvres ayant une approche commune. Cette exposition consiste à assembler une grande quantité d’images, de médias et d’objets qui inciteront un sentiment de trop-plein auprès des spectateurs. En effet, les accrochages plutôt ‘maximalistes’ de Dong et Sorenson se positionnent à contre-courant des tendances minimalistes, en offrant une générosité de formes et une grande diversité d’interprétation des œuvres ici exposées.

Tandis que Sorenson énonce un souci écologique via cette surabondance, Dong exprime plutôt un choc de cultures entre la surproduction de commodités fabriqués en Chine, qui sont ensuite consommés en occident. Ces thématiques, à première vue distinctes, se rejoignent via un constat de la mondialisation des activités économiques, où les conditions matérielles de chaque région du globe ne peuvent plus être observées de façon isolée mais plutôt comme un ensemble continu de causes et d’effets.

Sur les murs de la galerie Plateforme, Sorenson compose un essaim d’images carrés, fabriquées de multiples couches de vinyle autocollant. Ces pièces étalent des scènes issues de l’agriculture intensive, des industries minières, des transports par bateau-conteneurs, et ainsi de suite. De son côté, Dong combine des œuvres photo, vidéo et sculpturales pour illustrer une quantité de petits objets de consommation rapide, tels un nounours, un chou, un arbre bonsaï et autres artéfacts pouvant tout autant se retrouver en Asie qu’en Europe et en Amérique.

Bien des affinités persistent entre ces œuvres de Dong et Sorenson, notamment par leur utilisation de couleurs très vives, de formes graphiques se prêtant à l’imaginaire des jeux vidéo, de jouets, gadgets et autres produits ciblant un jeune public, exerçant une fascination pour divers moyens technologiques. Le titre « Accumulations » entretient ainsi une tension entre un récit anxieux et une forme plutôt festive. Cette même tension accentue une dissonance cognitive, vécue au quotidien par les citoyens de centres urbains, où les plaisirs dionysiaques issus d’une économie de marché hyper-connectée ne voilent que partiellement les chocs de cultures et les dégâts climatiques sous-jacents.

Avec la participation du Conseil des Arts et des Lettres du Québec.