73 rue des Haies
75020 Paris France

Du mercredi au dimanche
De 15h00 à 19h00

plateforme
Exposition EPIDERMOTOPIA //
Commissariat COLLECTIVES //

Du 10 au 26 septembre 2021 //
Vernissage vendredi 10 septembre de 18h à 22h //

Rosie Broadhead, Erica Curci, Marie-Marie Dutour,
Charlotte Gautier van Tour, Anna Kawadji, Blanche Lafarge,
Marion Lasserre, Noémie Soula, Marie van de Walle
//

exposition Epidermotopia

 

Marion Lasserre, Chorea Symbiotica, sculpture 3D, résine, 2021

 

 

EPIDERMOTOPIA

Jusqu’où peuvent aller les pratiques scientifiques dans la redéfinition des manières d’habiter et d’être un corps ? Aux croisements de pratiques artistiques, du design et des sciences, l’exposition interroge les interactions des corps humains à la biosphère terrestre. À partir des imaginaires prolifiques de la littérature d’anticipation, du cinéma de science-fiction et des avancées récentes des techno-sciences, l’exposition se construit comme un scénario fictionnel imaginant les différentes mutations corporelles des mondes à venir. Elle ébauche un champ de réflexion sur les façons dont l’épiderme humain et non-humain agit à la fois comme frontière, comme surface sensible et comme lieu de mémoire. S’ensuivent alors des questionnements : comment la peau, en tant qu’enveloppe qui nous relie au monde extérieur, réagit-elle au contact des mutations de son environnement ? Comment, elle-même, en tant qu’entité vivante, se métamorphose-t-elle ? 

Le bizarre, le rêve et l’inquiétant sont les ressorts des imaginaires portés par l’exposition. La  chair s’y envisage comme point de métamorphose entre l’humain et l’animal, entre le familier et le monstrueux. Déformée, hybridée ou visqueuse, elle devient le motif principal d’une forme de vie mutante.

Les neuf artistes réunies dans l’exposition travaillent autour du concept de « surface » dans sa dimension la plus large et étudient tant la surface de la peau que celle des objets. Elles réfléchissent aux futures formes d’interaction générées par les avancées des pratiques scientifiques, les scénarii spéculatifs du design et la redéfinition du corps subjectif. Convoquant de nouveaux types d’interfaces entre biologie et technologie, elles brouillent les frontières entre humain et extra-humain. Les œuvres rassemblées dans l’exposition empruntent des formes et des matériaux divers, entre modélisations 3D, sculptures, installations textiles et performances, dessinant les contours d’un autre monde : une Epidermotopia.

 

Performance le vendredi 10 septembre et samedi 11 septembre : Anna Kawadji

Visite presse le samedi 11 septembre en présence de certaines artistes

 

https://www.instagram.com/collect.ives/

 

 


 

Rosie Broadhead

 

Magnesium Bikini,
biocomposite de sulfate de magnésium,
2020

 

Designeuse textile anglaise, Rosie Broadhead est spécialisée dans les biomatériaux. Elle s'intéresse particulièrement aux interactions entre le corps et l'habit, à travers une technologie pensée pour l'organisme. En collaboration avec des scientifiques, elle développe des
vêtements sains pour la peau, durables et fonctionnels.

 
 

 

Erica Curci

 

My new second skin
latex naturel traité au tetrachlorethylene,
2021

 

Designeuse textile italienne, Erica Curci crée elle-même les biomatériaux de ses vêtements. La synthèse de cultures de bactéries et de substances organiques génère un tissu semblable à la peau humaine, une seconde peau. L'artiste travaille l'épiderme comme une fibre textile, une strate visible et agissante.

 

Marie-Marie Dutour

 

Pose,
grès chamotté,
2018

 

Le travail de Marie-Marie Dutour est tourné vers l'éco-design. Plus particulièrement, elle questionne les manières conventionnelles de se réchauffer, à travers des objets low-tech impliquant le corps et les sens. En cherchant à produire des sources de chaleur nécessitant moins d'énergie, le bien-être procuré par le toucher est au centre de ses créations.

 
 

 

Charlotte Gautier van Tour

 

Lecanora Muralis, agar-agar,
glycérine de moutarde, spiruline, pigments naturels, mousse,
2020

 

Les recherches de Charlotte Gautier Van Tour tournent autour des mondes invisibles et des connexions entre les écosystèmes et les êtres. Ses formes organiques interrogent le concept de Nature et notre propre corps à travers des processus scientifiques. Pour aborder la résilience et l'écologie dans ses installations, elle développe ses propres matières bio-sourcées.


 

Anna Kawadji

 

Anna Kawadji

 

Djimadjim, de son vrai nom Anna Kawadji, est une artiste travaillant les interconnexions entre le sonore, le visuel, et le toucher. Dans l'installation-performance Soundscripts of your skin, elle propose aux participant.es d'interagir avec l'oeuvre et de générer du son par le toucher, et par là, d'obtenir une transcription sonore du mouvement de leur peau.

 
 

 

Blanche Lafarge

 

Sans titre,
sublimation sur aluminium,
2021

 

Artiste multimédia et réalisatrice féministe, Blanche Lafarge souhaite décentrer notre manière de faire et de raconter le monde. Elle use des nouvelles technologies pour inventer de nouveaux imaginaires modifiant notre rapport à la nature, aux corps et aux autres espèces. La technologie pouvant aussi se transformer en instance de domination, l'artiste se l'approprie pour créer des espaces spéculant des futurs souhaitables et inclusifs.

 
 

 

Marion Lasserre

 

Chorea Symbiotica,
sculpture 3D, résine,
2021

 

Designeuse spéculative et chercheuse en futurologie, Marion Lasserre crée des expériences et des récits spéculatifs explorant le lien invisible entre technologie, science, mythes et culture populaire. Récemment, ses recherches portent sur l'impact des micro-organismes sur les fonctions humaines, et les nouvelles formes d'expression qui pourraient découler de la biotechnologie.

 
 

 

Noémie Soula

 

Raw/À vif,
silicone, glycérine, pigments, cloche en plexiglass,
structure métallique, matériaux divers,
2020

 

Chercheuse en design, la pratique artistique de Noémie Soula explore les biotechnologies, la biologie et le corps humain. Ses projets visent entre autres à éveiller les consciences et à ouvrir la discussion autour des recherches effectuées sur les cellules souches et leur utilisation controversée dans le domaine médical.

 
 

 

Marie van de Walle

 

La révolution moléculaire,
mousses synthétiques réemployées, fils de plastique,
2019

 

Tournée vers les arts-textiles et la sculpture, Marie Van de Walle interroge notre relation au vivant, humain ou non-humain, vivant ou non-vivant, naturel ou artificiel. Le travail de la matière et son potentiel narratif sont au coeur de ses recherches, de l'utilisation de la matière réemployée jusqu'à l'élaboration de nouvelles matières écologiques et résilientes.